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Dans le monde
Fusions-acquisitions : La fièvre acheteuse
La plus grosse fusion-acquisition est celle réalisée entre deux opérateurs américains, Comcast et Times Warner Cable, pour 58 milliards d'euros, juste devant celle pour 50 milliards d'euros entre Direct TV racheté par l'opérateur télécoms AT&T. Les capitalistes français ne sont pas en reste, puisqu'ils ont réalisé 20 % des fusions-acquisitions réalisées en Europe. Deux cimentiers, le français Lafarge et le suisse Holcim, ont fusionné pour 32 milliards d'euros, créant le premier groupe mondial dans ce secteur. Et SFR avait été racheté en avril 2014 par Numéricable pour 17 milliards d'euros.
Les trusts capitalistes disposent de liquidités considérables, fruit de l'accumulation des profits non réinvestis. Ils bénéficient aussi de crédits accordés par les banques centrales à des tarifs particulièrement bas, sans parler des aides accordées par les États sous prétexte de défendre la compétitivité nationale. Pour les seuls trusts américains, le montant de leurs liquidités disponibles pour des fusions-acquisitions serait de 1 470 milliards d'euros, l'équivalent du PIB d'un pays comme l'Italie.
Les trusts se portent donc très bien, quoi qu'ils en disent dans les discours sur leurs difficultés. L'explosion des fusions-acquisitions montre qu'ils n'ont pas l'intention d'investir dans la production, puisqu'il leur suffit de racheter un concurrent pour s'assurer une situation de quasi-monopole qui garantisse leurs profits. D'autant plus que l'annonce de chaque fusion-acquisition est immédiatement suivie, sous prétexte de synergies entre les deux entreprises, par celle d'une vague de licenciements.