Théories du complot : Des thèses d'extrême droite21/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2425.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Théories du complot : Des thèses d'extrême droite

Depuis les attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper casher, de nombreuses interprétations plus délirantes les unes que les autres circulent sur Internet.

Pour les uns, l'attentat serait un coup monté du gouvernement français ou des États-Unis, voire d'Israël. Pour d'autres, il s'agirait bien d'attentats islamistes, mais les autorités françaises auraient laissé faire alors qu'elles étaient au courant. D'innombrables rumeurs, confuses et sans fondement, alimentent des soupçons et des doutes sur la version officielle des événements.

Une partie de la population se défie a priori des explications officielles, qu'elles viennent des politiques ou des médias. Et il y a évidemment de bonnes raisons pour cela.

Mais le succès de ces rumeurs complotistes, en particulier dans une partie de la jeunesse, reflète un recul culturel et une absence de références politiques qui laissent la porte ouverte à n'importe quelles idées les plus folles et les plus réactionnaires.

Ceux qui les créent et les colportent se situent pour la plupart à l'extrême droite, tel Alain Soral. Jean-Marie Le Pen y a ajouté son grain de sel en déclarant à un journal russe : « L'exécution de Charlie Hebdo porte la signature d'une opération des services secrets. » Derrière ces théories, il y a souvent l'antisémitisme qui consiste à montrer d'un même doigt Israël et les juifs comme coupables de sombres machinations, amalgame nuisible et calculé.

August Bebel a dit que « l'antisémitisme, c'est le socialisme des imbéciles ». Il consiste à s'appuyer sur le rejet de cette société pour tout expliquer par un complot attribué à tel service secret, aux francs-maçons ou aux juifs. C'est bien plus simple que d'analyser réellement les causes de la pourriture de cette société pour indiquer les moyens révolutionnaires de la changer. Mais c'est enfoncer encore un peu plus dans l'impasse ceux qui y accordent du crédit.

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