Très chers ex-présidents : Ce que coûtent Sarkozy et les autres21/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2425.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Très chers ex-présidents : Ce que coûtent Sarkozy et les autres

Les ex-présidents de la République encore en vie, Giscard d'Estaing, Chirac et Sarkozy, bénéficient d'avantages financiers considérables.

Selon une loi de 1955, ils ont droit à une dotation de près de 6 000 euros brut par mois, avec en plus quelques « primes de sujétions spéciales » au montant secret. Ils peuvent voyager gratuitement par la SNCF et Air France « dans la meilleure classe ». S'ils vont à l'étranger, ils ont le droit d'être accueillis gratuitement dans la résidence de l'ambassadeur de France local.

Les anciens présidents sont logés gratuitement dans des locaux splendides à Paris : boulevard Saint-Germain pour Giscard, rue de Lille pour Chirac et rue de Miromesnil pour Sarkozy. Ce dernier y dispose d'un appartement de 320 m², de onze pièces. Selon des élus qui ont mené l'enquête, relayée par le site Médiapart, ce local est loué 16 431 euros par mois. Il a été meublé pour 56 724 euros et il y a eu pour 8 513 euros de frais de déménagement des cartons depuis le faubourg Saint-Honoré voisin. À quoi il faut ajouter les frais d'entretien, de nettoyage, d'électricité, téléphone, etc., pour un montant de 215 392 euros en 2014. Tout cela payé par les contribuables.

Mais ce n'est pas tout. La République a également payé sa voiture, une Citroën Exclusive de 44 141 euros, et les frais d'essence et d'entretien, d'un peu moins de 10 000 euros. Par ailleurs, dix personnes sont au service de Sarkozy, à plein temps : deux officiers de sécurité, deux chauffeurs, un intendant et cinq collaborateurs contractuels, dont les salaires s'étagent de 5 247 à 7 020 euros par mois. La facture de ces dix collaborateurs était, entre mai 2012 et décembre 2014, de 1,76 million net, soit 2,3 millions avec les cotisations patronales.

Signalons, pour Giscard, le revenu lié à sa présence à vie au Conseil constitutionnel, qui lui rapporte 12 000 euros par mois. Chirac, pour raisons de santé, n'y va plus, et Sarkozy n'y a pas accès, à cause du rejet de ses comptes de campagne de 2012. Toutefois, atteignant 60 ans fin janvier, il pourra bénéficier de sa retraite de parlementaire (car il fut député). Cette retraite est d'environ 1 900 euros par mois. Une misère à côté du reste.

Tous ces avantages sont parfaitement cumulables avec toute activité rémunérée. On ne parle pas de travail au noir dans ce cas-là. Sarkozy fait des conférences internationales pour le compte de banques ou autres entreprises privées. Elles lui rapportent 100 000 à 150 000 euros chacune, soit environ 2 millions d'euros en deux ans et demi. Voilà au moins une chose que ne payent pas les contribuables.

On voit à quel point les défenseurs de l'austérité sont au courant du coût de la vie.

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