Lundi 12 janvier, les salariés des toilettes publiques de certaines gares se sont mis en grève totale et ont fait connaître leur mouvement en affichant leurs revendications, en distribuant des tracts ou en manifestant dans les gares, accompagnés de bruyantes crécelles. Ils s'opposaient aux visées de leur nouveau patron.

La SNCF gares et connexions avait en effet décidé de changer le prestataire ayant la gestion d'une petite cinquantaine de toilettes dans les gares de Paris-Saint-Lazare, Paris-Nord, Marne-la-Vallée... Rien que sur la gare Saint-Lazare, ce sont jusqu'à 1 500 personnes par jour qui passent par ces petits coins bien utiles.

Le nouveau prestataire avait demandé aux salariés de remplir une lettre de motivation et de fournir un CV pour être réintégrés dans les effectifs. Il ne voulait donc pas les reprendre systématiquement, et encore moins maintenir leur ancienneté, ce qui était contraire à la convention collective du nettoyage (comme d'autres secteurs).

Les syndicats de cheminots CGT/CFDT/FO ont soutenu les grévistes et ont souligné la responsabilité entière du donneur d'ordres, la SNCF.

Mardi 20 janvier, les grévistes ont tout gagné : leur intégration dans la nouvelle structure, avec la reconnaissance de leur ancienneté, qui peut remonter à plus de trente ans pour certains, et même le paiement des jours de grève. Inutile de décrire la satisfaction chez les travailleurs du nettoyage comme chez les cheminots qui les ont soutenus.