La Poste : Halte à la répression !21/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2425.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste : Halte à la répression !

Le secrétaire-adjoint départemental du syndicat SUD-PTT dans les Hauts-de-Seine, Yann Le Merrer, vient d'être révoqué par La Poste. C'est une sanction extrêmement rare, intervenue pour des faits liés à son activité syndicale.

Mardi 20 janvier un nouveau conseil de discipline était convoqué pour un autre secrétaire départemental de SUD 92, Brahim Ibrahimi, et le rassemblement de protestation organisé à cette occasion a rassemblé près de 200 personnes. Tous les militants syndicaux, mais aussi plus largement tous les postiers sont menacés par la politique répressive mise en oeuvre par La Poste.

Dans les Hauts-de-Seine, les sanctions sont tombées lors d'une longue grève dans plusieurs bureaux du département, contre les suppressions d'emplois et pour l'embauche des salariés en contrats précaires. Les grévistes ont réussi à arracher le report des restructurations et l'embauche de postiers en contrat d'insertion, mais la direction de La Poste s'est aussitôt acharnée sur les militants syndicaux. Plusieurs ont été licenciés, d'autres en sont menacés. Il leur est reproché d'avoir participé à des piquets de grève, de s'être adressés aux postiers de différents bureaux en pénétrant dans les locaux et d'y avoir interpellé la direction.

Cette politique répressive, qui est menée sur tout le territoire, vise à obliger les postiers à courber la tête. 80 000 emplois ont été supprimés en dix ans, de nombreux bureaux, centres de tri ou de distribution du courrier ont fermé et La Poste continue de plus belle. Cela suscite des réactions, des grèves parfois longues. La direction fait tout pour intimider le personnel en multipliant les sanctions pour des faits relevant du simple exercice du droit syndical et du droit de grève. Des huissiers sont envoyés lors de chaque conflit, les salariés ne peuvent plus se réunir en assemblée générale, le simple fait pour des militants syndicaux de passer dans un service autre que le leur est passible de sanction. Une grosse pression est mise sur les cadres à tous les niveaux, pour les obliger à faire appliquer cette politique, quitte à avoir une attitude provocatrice vis-à-vis du personnel.

Mais toutes les sanctions du monde ne forceront pas les travailleurs à accepter les suppressions d'emplois et l'aggravation de leurs conditions de travail.

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