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Leur société
Retraites chapeaux : Les PDG peuvent dormir tranquilles
En décembre dernier, le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, avait annoncé qu'il allait confier à des hauts fonctionnaires une mission pour « supprimer les retraites chapeaux et les remplacer par un régime de droit commun plus lisible par tous les Français ». Il faut dire que, peu de temps auparavant, l'annonce que le PDG de GDF-Suez, Gérard Mestrallet, devait partir à la retraite en 2016 avec une « retraite chapeau », c'est-à-dire une pension supplémentaire, de plus de 800 000 euros par an, avait choqué.
Moins d'un mois plus tard, quand le sujet est venu à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, le ton avait changé. Le ministre s'est rallié à la position défendue par le rapport commandé, pour qui l'interdiction serait « une atteinte disproportionnée à la liberté contractuelle et à la liberté d'entreprendre au regard des avantages à en attendre ».
Plus question donc de suppression mais... d'encadrement. En commission, les députés ont adopté un amendement liant le versement de ce cadeau aux PDG et directeurs généraux aux performances de leur entreprise. Ils ont toutefois précisé que, si elles ne sont pas bonnes, les droits acquis les années précédentes par son PDG ne pourraient pas être remis en cause. Ce n'est pas exactement le contraire d'une suppression, mais ça y ressemble.