SNCF Châtillon (Hauts-de-Seine) : Les cheminots se font craindre05/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2375.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Châtillon (Hauts-de-Seine) : Les cheminots se font craindre

Ces dernières années, les réorganisations opérées dans les différentes unités de l'atelier de réparation TGV de Châtillon ont abouti à une réduction des effectifs et à une accentuation des rythmes de travail.

Dans un secteur, Service Court, l'été dernier, les cheminots avaient déjà montré par des actions de grève leur mécontentement face à la dégradation de ces conditions de travail. Mais ce mécontentement est largement partagé. C'est à l'Unité électrique Châtillon-Haut que la mobilisation a été relancée en décembre. Durant tout le mois, chaque équipe avait listé ses différents problèmes et, un peu avant les fêtes, une première assemblée commune votait l'ensemble des revendications.

Au retour des fêtes, une assemblée générale des électriciens regroupant en moyenne entre 25 et 45 participants (sur 100 à l'effectif) se tenait toutes les semaines, en vue d'organiser un mouvement. Lorsqu'a été voté le principe d'une grève et le dépôt d'une demande de concertation, l'AG a désigné quatre électriciens pour accompagner les organisations syndicales. Toute l'AG s'est rendue à la direction pour déposer un préavis de grève illimité à partir du 29 janvier. Les principales revendications concernaient le maintien de l'effectif et le versement de primes.

La direction commençait à s'inquiéter de la mobilisation du secteur. Mardi 28 janvier, veille de la grève, elle annonçait le versement d'une prime mensuelle de salissure et de saisie variant de 40 à 50 euros pour tous les cheminots de production de Châtillon-Haut. C'était loin de correspondre à l'ensemble des revendications, mais l'AG notait que, si la direction avait satisfait une très ancienne revendication non seulement des électriciens mais de tout le secteur, c'était bien par crainte du démarrage d'un mouvement de grève.

Si une partie des électriciens ont tout de même tenu à faire grève dans les jours qui ont suivi, le sentiment général était la satisfaction d'être déjà parvenus à faire reculer la direction et de s'être fait respecter. L'autre acquis, sans doute le plus important, est l'habitude qu'ont prise les cheminots du secteur de se réunir, de discuter et décider ensemble de leurs revendications et des actions à entreprendre. C'est un précieux gage pour l'avenir.

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