PSA Aulnay-sous-Bois : Pour dénoncer les licenciements, mobilisation réussie05/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2375.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Aulnay-sous-Bois : Pour dénoncer les licenciements, mobilisation réussie

Vendredi 31 janvier, une cinquantaine d'anciens grévistes et des salariés de l'usine PSA d'Aulnay sont allés interpeller, par surprise, Arnaud Montebourg. Celui-ci a été obligé de reconnaître qu'en termes de reclassements « le compte n'y était pas » et que PSA ne respectait pas ses engagements.

Ensuite, il a fait semblant d'être mécontent de l'attitude de PSA sans expliquer ce qu'il comptait faire pour que cette situation cesse. Quand les travailleurs ont aussi tenu à dénoncer le plan de près de 700 licenciements d'intérimaires à l'usine de Poissy, Montebourg a joué les innocents ! Son numéro d'acteur a consisté à sembler découvrir le problème de ce nouveau plan de suppressions d'emplois.

Les grévistes ont fait remarquer à Montebourg que le gouvernement avait nommé un représentant, Louis Gallois, au conseil d'administration de PSA et qu'on était en droit de se demander à quoi il servait. Montebourg a alors rejoué son rôle de chevalier blanc, affirmant bravement qu'il ne laisserait pas faire, etc. Il n'a toutefois pas réussi à expliquer pourquoi son gouvernement offre si volontiers un milliard à la famille Peugeot alors que PSA supprime des milliers d'emplois et laisse sur le carreau des centaines de travailleurs.

Mais cette scène n'a pas été du goût des patrons de PSA. Quelques heures plus tard, le DRH du groupe, Philippe Dorge, se fendait d'un communiqué pour dénoncer les anciens grévistes et démentir les chiffres sur les travailleurs n'ayant pas de solution de reclassement. Mais il s'agissait surtout pour lui de remettre à sa place Montebourg : les ministres ne sont pas payés pour critiquer les capitalistes mais pour servir leurs intérêts.

En tout cas, pour les anciens grévistes, cette action a été une réussite complète. Ils comptent bien continuer leur pression afin d'imposer à PSA de trouver des solutions pour tous les travailleurs. C'est aussi une façon de poursuivre le combat contre ce grand groupe capitaliste qui continue à licencier.

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