Hutchinson Bezons : Une baisse maquillée en augmentation05/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2375.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hutchinson Bezons : Une baisse maquillée en augmentation

Mardi 28 janvier, à l'occasion des négociations annuelles, plus d'une centaine de travailleurs, sur les 400 que compte l'usine Hutchinson, ex-Joint Français, de Bezons dans le Val-d'Oise ont fait grève la journée. Ils protestaient contre l'annonce de la direction de n'accorder que 0,5 % d'augmentation générale et à peine 0,2 % d'augmentation individuelle, soit tout juste 5 euros sur de nombreuses paies.

L'augmentation prévue par la direction couvre à peine celle de la mutuelle et, si l'on ajoute la hausse des cotisations sociales, cela veut dire que les salaires de cette année seront plus bas que ceux de l'année dernière. Cela a donc été ressenti comme une provocation, la direction déclarant par ailleurs qu'il s'agissait de préserver l'avenir, comme si augmenter les salaires menaçait les emplois.

Hutchinson, propriétaire de l'usine, est un groupe qui a déclaré plus de 300 millions d'euros de bénéfices en 2013. C'est aussi une filiale du groupe Total, dont les bénéfices dépassent régulièrement les 10 milliards d'euros par an. Les prétendues difficultés ne sont que prétextes pour faire accepter des sacrifices.

Le sort réservé aux travailleurs d'autres sites du groupe a aussi contribué à faire monter la colère. À Saint-Brieuc, la direction fait du chantage : elle n'accorde aucune augmentation si les travailleurs n'acceptent pas de renégocier le temps de travail. Dans l'Oise ou dans le Loiret, le groupe licencie. La mobilisation d'une partie importante des travailleurs de fabrication de l'usine de Bezons a perturbé la production et empêché les camions de rentrer dans l'usine. La présence d'un huissier et de nombreux cadres aux portes de l'usine n'y a rien changé.

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