Éboueurs de Rennes : En grève pour les salaires05/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2375.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Éboueurs de Rennes : En grève pour les salaires

Une centaine de travailleurs de la Sita Ouest (Rennes métropole, Vitré, Nantes etc.) sont en grève, depuis vendredi 31 janvier pour Rennes métropole et lundi 3 février pour Nantes. Sita Ouest (750 salariés) appartient à la holding Sita France (18 000 salariés) et est une filiale du groupe Suez environnement (Lyonnaise des Eaux, etc.).

Le signal du mécontentement a été la paie de janvier 2014. Les salaires, relevant de la convention collective du déchet, devaient être relevés de 1,60 % au 1er janvier 2014. Mais la plupart des chauffeurs et ripeurs n'ont eu que 0,82 %, soit 13,78 euros pour le salaire le plus fréquent, sous prétexte que leur salaire était légèrement au-dessus de la convention collective !

De plus, lors d'une réunion de remise des médailles du travail, un grand chef s'est vanté que le contrat de délégation du service public du nettoiement de Rennes était avantageux.

En 2012, selon les derniers chiffres connus, les grands cadres ont été augmentés en moyenne de 6%. Les grévistes ont le sentiment d'être pressurés : on leur en demande de plus en plus (renseignement informatique sur les poubelles trop lourdes, économies sur les freinages, le carburant...) mais la paie est à la traîne. Il y a des disparités entre les paies, y compris pour plusieurs collègues faisant le même travail, pouvant aller jusqu'à 200 ou 300 euros. La direction le reconnaît, mais veut étaler les régularisations sur plusieurs années.

Tout cela provoque la colère, et c'est la grève. Ses modalités sont discutées en assemblées générales, par site. Le lien entre les grévistes est assuré par les délégués CGT et CFDT, mais des visites de site à site ont eu lieu. Ainsi, lundi 3 février, les grévistes de Cesson Sévigné sont allés rejoindre le matin ceux du dépôt de Chartres et ensuite, ensemble, ils sont allés à Vitré. La grève permet de mieux se connaître. Pour certains, c'est une première.

Certains s'attendent à un conflit sur la durée. La grève se voit, comme l'écrivait ce mardi 4 février Ouest France : « Grève des éboueurs : Rennes croule sous les déchets ». La direction n'a pas réagi et Rennes métropole non plus. Seule la détermination des grévistes comptera.

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