Samedi 1er février, les travailleurs des sites de production de Lisieux et Compiègne ont manifesté contre les menaces de suppressions de postes et pour le maintien des emplois. Mais quand les dirigeants syndicaux proposent aux travailleurs, comme c'était le cas dans ces manifestations, de se battre pour « Sauver le Doliprane » en s'opposant à son inscription sur la liste des médicaments génériques, ils les conduisent à l'impasse.

Faire reposer l'emploi sur les choix et les possibilités commerciales de la direction, c'est accepter qu'elle licencie demain si elle estime qu'un produit - qu'il s'agisse du Doliprane ou d'un autre - n'est plus rentable à ses yeux.

La garantie des emplois, ce n'est pas compter sur un marché favorable au patron, c'est imposer au patron de payer, y compris éventuellement en répartissant le travail entre tous les sites de production et sans baisser les salaires. A fortiori dans un trust de la pharmacie qui réalise plus de 8 milliards de profits annuels.