Carrier - Alençon : Les rapaces à l'oeuvre05/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2375.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Carrier - Alençon : Les rapaces à l'oeuvre

Le tribunal de commerce d'Alençon a annoncé le mardi 28 janvier la mise en liquidation judiciaire de l'usine Carrier.

Pour les 178 ouvriers qui fabriquent depuis des années des cars scolaires, cette décision est d'autant plus choquante qu'il y a encore six mois on leur parlait de plan de charge de travail, de commandes, d'heures supplémentaires et de contrats d'intérimaires par dizaines. Mais tout cela était une odieuse mise en scène et un mensonge de la part du trio familial qui, depuis 2000, dirige le groupe à travers une holding financière florissante, contrôlant elle-même une cinquantaine de sociétés.

Il n'y a aucune raison d'accepter qu'une activité cesse brutalement parce qu'une bande de vautours capitalistes a décidé de faire du profit ailleurs ou autrement, privant des travailleurs de leur gagne-pain et réduisant leurs familles à la misère.

Carrier, rebaptisé Fast Concept Car, a déclaré des profits pendant des années, et en 2013 les ventes ont encore augmenté de 8 % par rapport à 2012. Alors, il ne serait que justice de puiser dans les profits réalisés par le groupe, mais aussi de prendre sur la fortune personnelle de ses propriétaires, pour payer aussi longtemps que nécessaire les salaires de tous les ouvriers.

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