Résidence des élèves de l'École Centrale - Châtenay-Malabry : Nouvelle grève des travailleurs du ménage05/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2375.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Résidence des élèves de l'École Centrale - Châtenay-Malabry : Nouvelle grève des travailleurs du ménage

Le 27 janvier, les travailleurs de la résidence des élèves de l'École Centrale à Châtenay-Malabry se sont mis en grève, obligeant leur patron à se déplacer sur le site et à examiner leurs revendications.

Il y a un an déjà, ils s'étaient mis en grève contre leur employeur d'alors, la société Perfect-Nettoyage. Au bout d'une semaine, ils avaient obtenu en partie satisfaction : une qualification de plus pour chacun, des vêtements de travail, l'arrêt de l'utilisation des produits de nettoyage dangereux et la promesse d'obtenir une prime d'intéressement.

Ils savaient qu'ils devraient être vigilants, car le contrat allait être renégocié. La société Perfect-Nettoyage a perdu le contrat, remplacée par la société Tefid. Et très rapidement les travailleurs ont su que le contrat avait dû être revu à la baisse. Les produits pour le nettoyage des près de mille logements étudiants étaient inadaptés et en quantité insuffisante, le personnel absent, non ou partiellement remplacé. Quant à la prime promise par leur ancien employeur, ils ne la voyaient pas venir. Et les travaux supplémentaires, liés aux fêtes des étudiants, étaient toujours à faire en plus des tâches quotidiennes et sans personnel supplémentaire.

C'est en constatant qu'une lettre envoyée à leur direction avec l'Union locale CGT, en septembre dernier, était restée sans réponse qu'ils se sont remis en grève. La direction de Tefid a dû accepter bon nombre de demandes des travailleurs : une prime de fin d'année et de l'intéressement, le remplacement du salarié qui part en retraite, une qualification de plus aux cinq travailleurs qui utilisent les machines, la création de fiches de poste afin de ne pas être sous-qualifié et donc sous-payé, du matériel de nettoyage neuf, en nombre, évitant le port de charges lourdes, l'équipement des salles de pause en micro-ondes, l'octroi des chèques cadeaux dont ils avaient été exclus, et le paiement des jours de grève.

Une nouvelle grève à un an d'intervalle, pour faire appliquer ce que les travailleurs avaient obtenu suite à leur première grève : tous ont bien compris que rien n'est jamais vraiment gagné si on ne maintient pas la pression. Et ils ont bien l'intention de ne pas perdre un an de plus.

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