Devant le tollé suscité par la disproportion entre les 94 millions de doses de vaccins contre la grippe H1N1 achetées, et les cinq millions qui ont été utilisées, le gouvernement français a donc prévu d'essayer de bazarder une partie au moins des stocks qu'il a sur les bras, et la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot a annoncé le 4 janvier à grands sons de trompe qu'elle annulait une partie des commandes.
La seule chose qu'elle n'a pas dite, c'est ce que l'État aura à verser aux laboratoires pharmaceutiques qui fabriquent ces vaccins comme indemnités. Car comme l'expliquait Le Figaro du 5 janvier, sous le titre « Vaccins : les négociations avec les labos sont lancées », en plus des indemnités de rupture « qui s'élèvent le plus souvent à 4 % du chiffre d'affaires non réalisé », les laboratoires « peuvent aussi exiger des indemnisations pour l'achat de matières premières ou le financement d'installations ».