Minima sociaux, prestations sociales : 2010 commence mal06/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2162.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Minima sociaux, prestations sociales : 2010 commence mal

Le 1er janvier est traditionnellement la date à laquelle prennent effet les nouveaux barèmes du smic et de certaines prestations sociales.

Dans ce domaine, 2010 commence très mal. Le smic n'augmentera que de 0,5 %, c'est-à-dire le minimum auquel le gouvernement est tenu. Les quelque 2,6 millions de salariés qui ne touchent pas plus que cela, verront leur salaire brut majoré de seulement 4 centimes de l'heure et d'environ 6 euros par mois s'ils travaillent à plein temps. Et ce sera la seule augmentation de l'année puisqu'une nouvelle loi a décrété que le smic ne serait revalorisé qu'une fois par an.

Le gouvernement affirme qu'il n'y a pas lieu de faire plus puisqu'officiellement l'inflation est nulle - ce qui ne l'empêche pas de donner son feu vert à toute une série d'augmentations et de nouvelles taxes (forfait hospitalier, tarifs SNCF...). Autre raison qu'il met en avant : il ne faudrait pas mettre les entreprises, déjà touchées par la crise, en plus grande difficulté en augmentant les salaires. Comme si les salariés, eux, n'étaient pas mis en difficulté par des salaires de misère et des payes qui n'ont pas bougé depuis des années, quand elles ne sont pas amputées par du chômage partiel !

Les fonctionnaires ne seront pas mieux lotis puisque le point d'indice ne sera pas revalorisé au 1er janvier.

Pour faire bonne mesure, les bénéficiaires des prestations sociales sont également pénalisés. Toujours sous prétexte qu'il n'y a pas d'inflation, les allocations familiales, la prestation d'accueil d'un jeune enfant ou le complément familial ne seront pas revalorisés au 1er janvier. Le gouvernement a même le culot d'affirmer que les bénéficiaires s'en tirent bien car ces prestations auraient dû baisser en 2010, après les 3 % accordés au 1er janvier 2009 !

Il est vrai que Sarkozy ne peut être généreux avec tout le monde, alors il choisit : les aides, les exonérations de charges, c'est pour les nantis. Pour les autres, le guichet est fermé car, nous dit-on, les caisses de l'État sont vides.

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