Fonctionnaires : Face aux attaques, des luttes nécessaires06/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2162.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fonctionnaires : Face aux attaques, des luttes nécessaires

Plusieurs syndicats de travailleurs des services publics, pour l'instant la CGT, la FSU et Sud, appellent au cours du mois de janvier à des journées de mobilisation.

Dans l'Éducation nationale, une semaine « d'action » devrait débuter le 14 janvier, se poursuivre jusqu'au 21 janvier, journée de grève de la fonction publique - à l'appel des trois syndicats ci-dessus - contre les décisions budgétaires 2010, entraînant la fonte des effectifs et la perte de pouvoir d'achat. Ceux qui se sentent plus particulièrement touchés par les problèmes de l'école, parents, élèves et enseignants, seront appelés à une manifestation nationale organisée à Paris, le samedi 30 janvier.

De nombreux enseignants de l'école primaire à l'université, comme des jeunes, dans certains lycées et facultés, souhaitent certainement montrer leur opposition à ce que Sarkozy et ses godillots de ministres enrobent sous le terme de « réformes ». Cette politique les a conduits en deux ans et demi à tailler dans le vif de la fonction publique d'État : 100 000 emplois ont déjà été supprimés dans l'Éducation, dans les ministères, les rectorats, les préfectures, les directions départementales... Dans le budget 2010, 33 754 autres suppressions d'emplois sont prévues dont 16 000 dans la seule Éducation nationale. On imagine ce que cela peut signifier en nombre de jours de classe perdus faute d'enseignants remplaçants, en suppressions d'heures de cours et de petits groupes de travail, en disparitions d'options, en gonflement d'effectifs des classes.

Tous les services publics sont concernés par ces attaques : la culture et les musées, dont les agents ont fait grève récemment, la Poste, les hôpitaux publics, les agents territoriaux et bien d'autres. La diminution du service rendu aux usagers est le pendant de l'aggravation des conditions de travail des salariés, qui sont la plupart du temps... doublement victimes. Quant aux salaires, déjà très faibles pour nombre des agents de l'État, ils n'ont augmenté que de 0,5 % en juillet et 0,3 % en octobre dernier, le ministère du Budget n'annonçant que 0,5 % en juillet 2010 pour une inflation évaluée, selon lui, à 1,2 %.

Cette politique envers les fonctionnaires et les services publics est à l'image de toute la politique du gouvernement, menée aux dépens des travailleurs et de toute la population. La riposte est non seulement nécessaire mais elle doit être la plus large possible.

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