Yves Rocher, mort d'un philanthrope06/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2162.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Yves Rocher, mort d'un philanthrope

Yves Rocher, PDG d'une multinationale de la cosmétique, a été enterré en grande pompe dans le village où il possédait son entreprise principale et dont il avait été maire pendant 40 ans.

Qui se souvient que ce philanthrope avait, en 2005, licencié 133 ouvrières à Ouagadougou, au Burkina Faso, et mis la clé sous la porte d'une des usines qu'il possédait en Afrique, au prétexte qu'elles revendiquaient de meilleures conditions de travail et des salaires corrects ?

Installées, par plus de 40°, dans un hangar sans aération et mal éclairé, elles travaillaient 10 heures par jour, assises sur des bancs, avec interdiction de parler et de se lever pour se dégourdir les jambes. Elles ne bénéficiaient ni de visites médicales ni de congés maternités... Obligées de fournir parfois en deux mois la production exigée auparavant en six, et mises par contre en chômage technique sans rémunération...

Et cela pour un salaire de 15 euros par mois, le tiers du salaire local, payées à l'heure et non au mois...

Encore un bienfaiteur de l'humanité qui s'en va !

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