Le gouvernement et la Sécurité sociale : «Et surtout la santé !»06/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2162.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le gouvernement et la Sécurité sociale : «Et surtout la santé !»

Le budget 2010 de la Sécurité sociale, une partie de la loi de finances, a été adopté par le Parlement et ratifié par le Conseil constitutionnel à la fin du mois de décembre. Il prévoit un déficit de 30 milliards d'euros, qualifié par le gouvernement et ceux qui le soutiennent de trou abyssal. Et, comme d'habitude, ministres et commentateurs vont se demander comment dépenser moins pour combler ce trou.

Les réponses sont connues : pour cette année, ce sera le passage de 16 à 18 euros du forfait hospitalier, le déremboursement d'une nouvelle liste de médicaments et la compression continue du personnel de santé, accompagnée des fermetures de lits, de services et même d'hôpitaux entiers. Les riches trouveront toujours à se soigner. Ceux qui peuvent encore se payer une mutuelle devront cotiser plus et y être encore plus de leur poche s'ils le peuvent. Ceux, de plus en plus nombreux parmi les travailleurs les plus mal payés, à ne plus avoir de mutuelle attendront d'être assez pauvres pour pouvoir bénéficier, si on ose dire, des quelques soins auxquels la CMU permet d'accéder.

D'après le gouvernement, toutes ces mesures ne diminueront les dépenses de la Sécurité sociale que de trois milliards d'euros. Il s'apprête donc à continuer dans ce sens. Mais le problème n'est pas que la Sécurité sociale dépense trop, mais bien que ses recettes diminuent de façon dramatique.

Elles diminuent du fait de la hausse du chômage, de la diminution constante du niveau des salaires et aussi des exonérations de cotisations patronales. Il n'y a aucune raison que les travailleurs aient à payer, sur le plan de leur santé aussi, les dommages que la crise du système capitaliste infligent à la société.

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