Mercredi 13 janvier, jour du procès en appel du jugement rendu contre les six travailleurs de Continental Clairoix, une manifestation est appelée à Amiens, à 11 heures devant la gare, pour demander la relaxe de ces travailleurs. Ceux-ci ont été condamnés pour l'exemple par le tribunal de Compiègne, sur la demande du gouvernement, à des peines de prison avec sursis assorties de lourdes sanctions financières.

Ce sont les travailleurs de Continental, avec leur comité de lutte et l'intersyndicale, qui ont pris l'initiative de l'appel à cette manifestation. Ce que voudrait le pouvoir, à travers cette condamnation qui fait suite à leur manifestation à la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril, c'est sanctionner la lutte de travailleurs qui refusaient l'agression patronale et la complicité de l'État. Le but est de faire régner un climat de peur dans le monde du travail. C'est bien pourquoi ce combat pour réclamer la relaxe est celui de tous les travailleurs, et c'est aussi celui pour les droits ouvriers et pour la défense des libertés publiques.

L'appel lancé par les travailleurs de Continental, pour se joindre à cette manifestation, a été signé dès décembre par l'ensemble des partis de gauche, Lutte Ouvrière, Alternative Libertaire, NPA, Parti Communiste, Parti de gauche, POI, Parti Socialiste, les Verts. Au niveau syndical, finalement ont signé l'appel : la fédération nationale des industries chimiques FNIC-CGT, Sud-Solidaires, la FSU.

Dans la région, les deux unions locales CGT, Amiens-ville et Amiens-zone industrielle, les syndicats CGT : Valéo, Goodyear, Véolia, Norbert Dentressangle, tout comme la FSU-Somme, appellent à rejoindre le rassemblement, d'où la manifestation partira pour se rendre devant le Palais de justice où les prises de paroles auront lieu et où un barbecue de lutte sera organisé. Cet appel a été relayé par bien d'autres syndicats et organisations un peu partout.

Par ailleurs viendront témoigner à la barre de la Cour d'Appel ce jour-là, en soutien aux condamnés de Continental : Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l'homme ; Mathieu Bonduelle, secrétaire général du syndicat de la magistrature ; Jean-Michel Petit, secrétaire général de la FNIC-CGT ; Christian Mahieux, secrétaire général de Sud-Solidaires. Plus les porte-parole des partis : Nathalie Arthaud, Lutte Ouvrière ; Olivier Besancenot, NPA ; Marie-George Buffet, Parti Communiste ; Jean-Luc Mélenchon, Parti de gauche ; Cécile Duflot, les Verts. Pour le Parti Socialiste viendront témoigner Benoit Hamon ainsi que le président de la région Picardie, Claude Gewerc.

En défendant les siens, en affirmant que les victimes des agressions patronales sont en légitime défense, le monde du travail défend ses droits et son avenir.

Correspondant LO

MANIFESTATION

Mercredi 13 janvier à 11 heures devant la gare d'Amiens