Haïti : Grève dans l'enseignement et les transports en commun11/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2428.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Haïti : Grève dans l'enseignement et les transports en commun

L'article sur des mouvements de grèves qui se déroulent actuellement en Haïti, dont nous publions ci-après des extraits nous a été envoyé par nos camarades de La Voix des Travailleurs, organe de l'Organisation des Travailleurs Révolutionnaires (OTR-UCI).

La grève des enseignants du secteur public chargés de former les filles et les fils de la population pauvre et celle des syndicats de chauffeurs de transports en commun viennent se greffer sur le mouvement de contestation qui dure depuis plus de deux mois et qui a occasionné la chute du Premier ministre Laurent Lamothe et le remaniement du cabinet ministériel.

Ces grèves, et surtout celle des syndicats de chauffeurs de transport en commun très suivie par les chauffeurs de la capitale et des villes de province, bénéficient d'une grande sympathie au sein de la population pauvre en général.

Une sympathie d'autant plus justifiée que la récente hausse du prix du carburant - alors que le prix du baril était déjà en chute libre - a donné un coup d'accélérateur au renchérissement du coût de la vie par l'augmentation des prix des transports en commun et des produits de consommation courante. (...)

Les promoteurs de la grève des transports réclament une baisse de 100 gourdes sur le prix du carburant qui a chuté de plus de 60 % sur le marché international alors que le gouvernement Martelly-K.Plim n'a consenti à enlever que 20 gourdes sur le gallon, sous prétexte que le pays allait s'enfoncer dans une grave crise économique si le gouvernement satisfaisait à la revendication des syndicats grévistes. Le ministre des Finances, Wilson Laleau, est allé très loin dans son chantage en évoquant l'idée de décréter l'urgence économique.

Les lundi 9 et mardi 10 février, la grève a été reconduite. Elle a été très suivie à l'échelle nationale. La presse parle même d'une réussite à 100 % à Port-au-Prince, la capitale, où les rues étaient désertes pendant toute la journée du 9. Les transports, les commerces, les écoles, rien n'a fonctionné.

Dans ce concert de grèves successives et de manifestations en boucle des partis de l'opposition et des étudiants, c'est également l'occasion pour les travailleurs de se mobiliser et de mettre en avant leurs revendications comme l'ajustement du salaire minimum à 500 gourdes compte tenu de la cherté de la vie, de la dévaluation de la monnaie locale et de l'augmentation graduelle des dépenses ; car personne d'autre ne le fera à leur place.(...)

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