Après les attentats, Valls et Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Éducation nationale, ont détaillé les mesures d'un « plan de mobilisation de l'école pour les valeurs de la République ».

Le gouvernement prévoit par exemple d'imposer des cérémonies patriotiques et l'apprentissage des symboles républicains. L'enseignement civique sera rebaptisé enseignement moral et civique ! Il propose aussi de faire signer aux parents et aux enfants, lors de la rentrée scolaire, le règlement intérieur et une charte de laïcité, ce qui se fait déjà peu ou prou dans bien des établissements. Aucune de ces pantomimes n'a jamais changé quoi que ce soit. En cherchant à accréditer l'idée mensongère que l'école pourrait lutter à elle seule contre la montée des idées intégristes, le gouvernement se contente de déclarations et de poudre aux yeux.

Quant au véritable drame de l'Éducation nationale, le manque criant de moyens alors que de plus en plus d'élèves se retrouvent dans un dénuement grandissant, le gouvernement ne fait même pas semblant de s'y attaquer. Si Valls fait des discours sur les inégalités sociales dans les quartiers populaires, son gouvernement continue de diminuer les moyens des écoles dans ces quartiers. Des enseignants se battent actuellement contre la réduction du nombre de classes ou encore le déclassement des zones d'éducation prioritaire, alors qu'elles leur permettaient d'avoir quelques moyens supplémentaires.

L'éducation n'a jamais été une priorité des gouvernements. Contrairement à ce que Hollande a affirmé, elle ne l'est pas plus aujourd'hui.