Les vacataires de Lyon 2 : En grève11/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2428.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les vacataires de Lyon 2 : En grève

Les enseignants vacataires, donc précaires, de plusieurs filières de l'Université Lyon 2 sont en grève depuis deux semaines. En poste depuis la rentrée de septembre, ils n'ont pas de contrat de travail et ne sont pas payés, alors qu'ils assurent une grande partie des enseignements.

La plupart sont des étudiants en fin de cursus, master ou doctorat. L'université les embauche quelques heures par semaine pour encadrer les travaux dirigés des étudiants plus jeunes. Ce revenu leur permet de financer leurs études, du moins en théorie. Car l'université les considère comme à sa disposition, les fait travailler hors de tout cadre légal, sans contrat, sans leur annoncer à l'avance ni le montant de leur salaire ni le nombre d'heures qu'ils effectueront, et en les payant ensuite lorsqu'elle le veut. Certains n'ont pas été payés depuis plus d'un an !

Voilà pourquoi les vacataires de sciences politiques ont été unanimes à se mettre en grève. Depuis fin janvier, ils sont présents sur le campus, s'adressent à ceux des autres filières et à l'ensemble des étudiants, qui ont constitué un comité de soutien. Jeudi 29 janvier, ils étaient environ 170 à manifester dans l'université puis dans les rues alentour, ce qui a permis de dénoncer leur situation dans une université qui se vante pourtant de sa politique sociale.

Du côté de la direction, depuis des mois, on leur fait de vagues promesses et on les traite avec condescendance. Ils se sont même entendu répondre que s'ils ne sont pas payés, c'est à cause du trop grand nombre d'étudiants boursiers, qui coûtent cher à la fac ! Tout cela est d'autant plus hypocrite que rien ne tournerait sans les vacataires. La direction continue à les recruter à tour de bras, pour remplacer les titulaires dont les postes ont été supprimés année après année. D'ailleurs, en sciences politiques, les travaux dirigés sont tous supprimés du fait de la grève.

Tout cela ne peut que les encourager à continuer. Ils sont bien décidés à imposer le paiement de leurs heures et à refuser que les conditions indignes qui leur sont imposées deviennent la norme.

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