Hollande et le logement social : Des déclarations hypocrites11/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2428.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hollande et le logement social : Des déclarations hypocrites

Valls et Hollande accusent les communes qui ne respectent pas la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbains) d'être responsables du manque de construction de logements sociaux.

Cette loi, votée en 2000, imposait aux communes de plus de 3 500 habitants d'avoir au moins 20 % de logements sociaux sous peine de pénalité... de 150 euros par logement manquant ! Une amende ridicule et infiniment moins onéreuse que la construction des équipements qui accompagnent tout développement urbain, tels que les voies, les écoles, les places en crèche, etc. La loi a été revue en 2013, multipliant la pénalité par cinq et imposant un quota de 25 % aux très grandes villes. Il n'empêche qu'actuellement, près de la moitié des 770 communes soumises à cette obligation ne la respectent pas, dont nombre de villes bourgeoises qui ne veulent pas de pauvres chez elles.

Mais si Hollande fronce les sourcils devant des maires qui ne respectent pas cette loi, il ne fait pas grand-chose pour les y contraindre. Lui-même est très loin de respecter ses propres engagements. En 2012, avant son élection, Hollande avait promis de faire construire 500 000 logements par an, dont 150 000 logements sociaux. Ce dernier nombre était déjà fort insuffisant eu égard aux besoins, quand 1,8 million de ménages sont dans l'attente d'une HLM. Or, depuis cette date, seuls 300 000 logements neufs sont construits chaque année, dont 85 000 logements sociaux. À ce rythme-là, il faudrait attendre plus de 40 ans avant que les 3,5 millions de mal-logés aient enfin un toit décent sur leur tête.

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