Vendredi 6 février, sur la ligne Lyon-Grenoble, deux contrôleurs ont été agressés violemment par des individus qui importunaient des voyageuses. Dans les heures qui ont suivi, la grève des agents du contrôle s'est étendue sur toute la région.

Dans les dépôts de Lyon, les agents restaient rassemblés, réclamant des embauches. Le contrôleur du train Lyon Grenoble était en effet seul. Il a eu la chance d'être épaulé par un contrôleur qui voyageait. Le samedi, la grève était forte, un TER sur dix seulement circulait.

Comptant sur l'essoufflement du mouvement, la direction a d'abord rejeté les revendications des cheminots, acceptant juste de reconnaître comme accident du travail les blessures du contrôleur qui n'était pas en service. Le PDG de la SNCF, Pépy, a pris la parole pour désavouer les grévistes. Mais le dimanche, la grève était tout aussi forte et des syndicats appelaient à son extension pour le lundi. Cela a eu raison de la direction qui a reculé.

Les grévistes ont obtenu huit créations de postes et la titularisation de huit jeunes en CDD. Contre les conditions de travail qui se dégradent et les suppressions de postes, les cheminots ont montré comment il faut s'y prendre pour se défendre.