HSBC, une respectable institution financière11/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2428.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

HSBC, une respectable institution financière

La banque HSBC est née à Hong Kong, il y a un siècle et demi, à la faveur de la guerre gagnée par les impérialistes anglais sur la Chine en 1860. Des gangsters britanniques avaient flairé la bonne affaire en créant une banque basée sur le trafic d'opium : l'opium provenait d'Inde, était introduit de force en Chine, et les profits étaient rapatriés dans la métropole britannique. Cette banque fit rapidement fortune et se développa dans toute l'Asie.

À partir des années 1980, elle essaima un peu partout dans le monde pour devenir une des toutes premières banques mondiales, la première en Europe. Son siège fut transféré à Londres, quand Hong Kong fut rétrocédé à la Chine. Actuellement, HSBC emploie 270 000 salariés, possède des filiales dans 84 pays, et son portefeuille comporte 60 millions de clients. Le bénéfice de 2013, après impôts et amendes, s'est monté à 16,2 milliards de dollars, soient 14,4 milliards d'euros.

En 2011, HSBC a été accusé par la justice américaine de blanchiment d'argent de la drogue des cartels mexicains et colombiens. Sa filiale mexicaine avait ouvert des guichets qui récoltaient des valises de billets des narcotrafiquants, transportés ensuite par camions blindés ou avions spéciaux vers les USA. Ce trafic s'est perpétué de 2003 à 2010. Lors de la même enquête, des liens d'affaires avec des organisations de soutien au terrorisme avaient été révélés. HSBC a été reconnu coupable de toutes ces accusations. En décembre 2012, la banque a évité un procès en payant une amende, en fait modeste, de 1,9 milliard de dollars.

Toujours aux États-Unis, HSBC a été reconnu coupable, en septembre 2014, d'avoir vendu pendant la crise immobilière, des subprimes et autres emprunts toxiques, en sachant pertinemment ce qu'elle faisait : résultat, encore un accord à l'amiable de 550 millions de dollars et pas de poursuites.

HSBC est également dans le coup des manipulations des taux de référence (Libor, Euribor...) pour les activités financières sur la place boursière de Londres. Avec cinq autres grosses banques, HSBC manipulait les taux de change, pour le profit des six banques dans le coup. Prises la main dans le sac, elles ont dû s'acquitter d'une amende de 4,2 milliards de dollars. Là encore, sans procès.

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