Amisol - Clermont-Ferrand : Crimes sans responsables11/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2428.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Amisol - Clermont-Ferrand : Crimes sans responsables

Le 8 février, la cour d'appel de Paris a rendu un non-lieu dans l'affaire de l'amiante de l'usine Amisol de Clermont-Ferrand, invoquant « l'absence de charges suffisantes contre quiconque ». L'enquête durait depuis quatorze ans, suite à une plainte de salariés qui avaient développé des maladies liées à leur exposition à l'amiante.

Considérée dans la région comme une « usine-cercueil » aux « conditions de travail effroyables » et dont l'air était « saturé de fibres mortelles », la manufacture d'amiante Amisol avait fermé ses portes il y a quarante ans, après près d'un siècle de fonctionnement. L'an passé, l'annulation du non-lieu à l'encontre de son dernier patron avait redonné espoir aux derniers salariés de cette entreprise, mais la décision de la cour d'appel met brutalement fin à leur attente.

Dans tout le pays, 3 000 personnes décèdent chaque année des suites de leur exposition à l'amiante. La plupart des procès traînent tellement que les coupables finissent par mourir... Et quasiment tous les procès sont perdus pour les victimes.

La justice est aveugle ? Pas vraiment, elle penche toujours en faveur des patrons de l'amiante, fussent-ils responsables de milliers de victimes.

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