Pauvreté et richesse : Les vases communicants12/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2302.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pauvreté et richesse : Les vases communicants

Une enquête de l'Insee publiée vendredi 7 septembre montre que la pauvreté a augmenté en 2010. Ce n'est bien sûr une surprise pour personne, tant la crise frappe durement la population, et tant le chômage a progressé. Cette étude qui date déjà ne donne qu'une image dépassée car la situation depuis deux ans s'est encore dégradée, mais les chiffres sont tout de même éloquents.

En 2010, 8,6 millions de personnes vivaient en dessous du seuil de pauvreté monétaire, seuil fixé par l'institut Eurostat à 964 euros par mois, mais la moitié d'entre elles vivait avec moins de 781 euros par mois. Ce sont principalement les plus jeunes, les moins de 18 ans, qui ont subi cette hausse de la pauvreté. Pour l'Insee « les enfants contribuent ainsi pour près des deux tiers à l'augmentation du nombre de personnes pauvres. » Ceci s'explique en grande partie par l'absence de revalorisation des allocations familiales et par la baisse des prestations sociales. Ainsi l'ensemble de la famille s'appauvrit et c'est particulièrement vrai pour les familles monoparentales.

Même le revenu mensuel médian des habitants (qui sépare la population en deux, ceux qui gagnent plus et ceux qui gagnent moins que cette moyenne) a baissé de 0,5 % par rapport à 2009 et est passé à 1 610 euros par mois. Cela signifie que la grande majorité de la population a été touchée, y compris les classes moyennes.

Pourtant, certains tirent leur épingle du jeu. Ainsi cette même étude montre que les 5 % de personnes les plus aisées ont vu leurs revenus augmenter de 1,3 %. Entre 1996 et 2010 le niveau de vie moyen des plus aisés a même augmenté de 2,1 % par an en moyenne. Ceci explique cela : leurs richesses viennent bel et bien de l'appauvrissement du plus grand nombre et en particulier des plus démunis.

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