Collège Rosa-Luxembourg -- Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) : En grève contre le « zéro dépense »12/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2302.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Collège Rosa-Luxembourg -- Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) : En grève contre le « zéro dépense »

Vendredi 7 septembre, une grande partie des enseignants du collège Rosa-Luxembourg à Aubervilliers ont fait grève. Ils avaient, en juin dernier, averti de leur intention par courrier le rectorat de Créteil et le Conseil général de Seine-Saint-Denis -- qui finance le fonctionnement des collèges. Or jusqu'au jour de la rentrée scolaire, aucune suite n'avait été donnée.

Le 28 juin un conseil d'administration s'était tenu dans l'atmosphère d'une réunion de crise : des représentants du rectorat et du Conseil général étaient venus annoncer aux enseignants et aux parents d'élèves qu'ils avaient découvert cette année un déficit de 220 000 euros dans le budget du collège. Au cours de l'année scolaire passée, des voyages et des sorties avaient été annulés, des manuels renvoyés aux éditeurs, des machines destinées aux collégiens de Segpa pas commandées, etc. alors qu'un financement extérieur à plusieurs reprises trouvé par les enseignants avait été absorbé dans le paiement de la dette. Lors de la rentrée, le même discours que l'an dernier a été tenu aux enseignants : aucun euro n'est disponible pour des projets pédagogiques, ni pour des sorties culturelles. Réunis, les professeurs ont réaffirmé leur intention de faire grève s'ils n'obtenaient pas de moyens. Cette fois, le Conseil général et le rectorat ont réagi en venant au collège dire que, miracle, ils s'occuperaient de la dette et allaient abonder le budget, il fallait leur faire « confiance ».

Les promesses n'engageant que ceux qui y croient, les enseignants réunis le lendemain en assemblée générale décidèrent de maintenir la grève et de se rendre au Conseil général demander des engagements écrits. Sur une trentaine de grévistes et soutiens venus devant le Conseil général, seule une délégation de cinq enseignants et un parent d'élève fut reçue par une collaboratrice du président. En guise de réponse, elle précisa qu'un courrier écrit résumant les engagements du Conseil général serait rédigé et envoyé avant la seconde journée de grève prévue le jeudi 13 septembre. Dans la délégation, tous ont protesté contre le fait de faire payer aux élèves une dette dont ils ne sont en rien responsables. De plus, ils ont rappelé le manque criant de mobilier et de fournitures scolaires de base pour l'enseignement.

Satisfaits d'avoir pu obtenir au moins une promesse, les enseignants attendent ce courrier de pied ferme ainsi que le déblocage de fonds pour pouvoir commander les fournitures nécessaires, ou....se remettre en grève si rien n'arrive !

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