Hôpital de la Croix-Rousse (Hospices civils de Lyon) : Non à la cure d'austérité !12/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2302.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de la Croix-Rousse (Hospices civils de Lyon) : Non à la cure d'austérité !

La fin du mois d'août a été calamiteuse à l'hôpital de la Croix-Rousse. Pour rétablir le sacro-saint équilibre budgétaire (dépassement de 1,3 million sur un budget de 80 millions), la direction s'est attaquée brutalement aux effectifs en ne renouvelant pas les contrats de 25 agents, malgré une augmentation de l'activité de 5 % !

Les conséquences ont été dramatiques dans les services. Les cadres excédés ont tenté de boucher les trous des plannings en rappelant des personnels sur leurs repos, des lits supplémentaires ont été fermés en catastrophe le week-end en hépato-gastro et en réanimation.

Mais en plus, une avalanche de mesures a été annoncée pour les mois à venir, qui ont beaucoup mécontenté le personnel : suppression des RTT jusqu'en décembre, mobilité interne du personnel qui devra dépanner les autres services, roulements modifiés, toutes les formations sont supprimées ou reportées sauf celle de la formation professionnelle.

Vendredi 7 septembre, à l'appel des syndicats SUD et CGT, une centaine de soignants, mais aussi des ouvriers de la logistique, sont venus aux deux assemblées de personnel qui se sont tenues. Il a été décidé d'envoyer une pétition à la ministre Marisol Touraine et de faire une délégation au prochain comité hygiène et sécurité (CHSCT).

Au CHSCT, le lendemain, des agents très déterminés sont venus chacun à son tour dénoncer ce qu'ils vivaient au quotidien : partout, des postes d'infirmières, d'aides-soignantes, d'agents de services hospitaliers, d'ouvriers ont été supprimés. Aux infectieux, les pansements et les prises de sang ne peuvent plus être réalisés tous les jours. À la maternité, deux femmes de ménage contractuelles sur quatre remplaçantes ont été renvoyées, les auxiliaires puéricultrices devant aider au passage des repas au détriment des soins aux bébés, sans parler du ménage non fait tous les jours.

Les soignants également parents d'enfants ont souligné qu'à la fois ils ne pourront plus prendre de RTT et ne pourront pas être certains de voir leurs enfants accueillis à la crèche, elle-même en sous-effectif.

Les agents hospitaliers n'ont pas choisi ce métier pour faire du travail bâclé et mettre en danger la sécurité des patients. Tous sont fatigués et à bout. Face à une direction qui ne parle que chiffres et budget, et qui annonce le maintien des mesures, les présents se sont dits déterminés à continuer la mobilisation pour amplifier la résistance et l'action.

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