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- Lutte ouvrière n°2302
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Groupe ArcelorMittal : La crise pour justifier fermetures d'usines et licenciements
Le groupe ArcelorMittal a publié ses résultats semestriels. Bien sûr, il y a la crise. Mais si celle ci sert de prétexte à fermer des usines, elle n'a pas empêché le groupe de verser 294 millions de dividendes à ses actionnaires au premier semestre, dont le plus important est Mittal, la première fortune britannique avec 15,5 milliards d'euros.
Le groupe ArcelorMittal tire aujourd'hui l'essentiel de ses bénéfices des mines. La production des mines de fer a augmenté de 9,9 % en volume et de 17,4 % en valeur, le groupe profitant ainsi de la flambée du prix des matières premières. Les expéditions d'acier, elles, ont très légèrement diminué, de 2,5 %, rien de bien catastrophique.
D'ailleurs, le groupe a fait un milliard de dollars de bénéfices -- certes moins que l'an dernier -- mais cela laisse de quoi voir venir, d'autant qu'ArcelorMittal annonce posséder en trésorerie 14,8 milliards de « liquidités ». Mieux : il a diminué sa dette de 1,6 milliard, rien que sur le deuxième trimestre.
ArcelorMittal consacre pas mal d'argent à supprimer des emplois : près de 300 millions dépensés pour « restructurer », autant dire fermer, des installations, notamment celles de Liège en Belgique.
Selon un rapport du cabinet Syndex, 853 emplois (équivalents temps plein) ont été supprimés rien que dans la division Aciers plats carbone Europe entre fin 2011 et fin mai 2012 -- division dont fait partie Florange, dont l'avenir est toujours incertain.
Et ce n'est pas fini. 2 273 autres emplois sont visés par les plans de départs « volontaires », principalement en Europe de l'Est. Quant à la précarité, elle touche 27 % des salariés travaillant dans les usines.
ArcelorMittal a de l'argent. Il est assis sur une montagne de bénéfices qui a permis à Mittal de faire partie des dix premières fortunes de la planète. Cette fortune accumulée devrait servir à maintenir tous les emplois.