Snecma -- Corbeil (Essonne) : Montebourg apostrophé par les travailleurs12/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2302.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Snecma -- Corbeil (Essonne) : Montebourg apostrophé par les travailleurs

Lorsqu'on a su que Montebourg, le ministre du Redressement productif, devait venir à l'usine Snecma de Corbeil en compagnie du PDG, le bruit a couru qu'il fallait absolument lui faire un petit comité d'accueil et lui dire ce que l'on pensait des plans de licenciements actuels dans le pays.

Le rassemblement avait été organisé par la CGT. Montebourg et le PDG de Safran se sont retrouvés entourés d'une cinquantaine de travailleurs qui ont pu leur dire leur refus de la dégradation de la situation pour le monde du travail. Plusieurs travailleurs et délégués ont pris la parole. L'un lui a rappelé en substance que « la situation du chômage dans notre pays était critique », qu'« avec trois millions de chômeurs, soit 10 % de la population active, cela ne pouvait pas durer », qu'« il fallait annuler tous les plans de licenciements annoncés dans le pays comme à Peugeot ». Les licencieurs actuels « sont des grands groupes riches à millions » et « ils peuvent garder les salariés car ils ont l'argent pour ça » a-t-il ajouté en concluant : « c'est de votre responsabilité. ».

Un autre est intervenu pour lui dire qu'il y a du travail à la Snecma et qu'il faut embaucher des jeunes en proportion de l'épaisseur du carnet de commandes.

Montebourg n'a bien sûr pas répondu sur le fond, essayant même d'esquiver en disant que nous étions actionnaires. « Travailleurs pas actionnaires », lui a répondu une salariée présente. Difficile de savoir qui du ministre ou du PDG était le plus agacé par cette interpellation. Toujours est-il qu'en revanche cela a regonflé les participants et que la nouvelle a fait le tour de l'usine.

Dire ce que l'on a sur le coeur à un ministre, cela fait toujours du bien.

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