Camiva -- Saint-Alban-Leysse (Savoie) : Des licenciements qui passent mal12/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2302.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Camiva -- Saint-Alban-Leysse (Savoie) : Des licenciements qui passent mal

Lundi 10 septembre, les salariés de Camiva, usine de fabrication de véhicules de lutte contre les incendies, se sont installés devant leur site. Il s'agissait de protester une nouvelle fois contre les projets de leur direction, filiale d'Iveco, elle-même filiale de Fiat Industrial, qui veut fermer leur site d'ici à la fin de l'année alors que Camiva n'est ni en manque de commandes ni en liquidation judiciaire.

Les salariés sont en colère contre une direction qui ne leur propose qu'une indemnité de licenciement de 6 000 euros.

Cette filiale poids lourds de Fiat envisage une réduction de 1 075 emplois et veut fermer, outre Camiva à Saint-Alban-Leysse, avec ses 171 salariés, trois sites en Allemagne et un autre en Autriche. Les activités de ces cinq sites seraient regroupées sur celui d'Ulm, en Allemagne.

Fiat Industrial n'est pas sur la paille : il a annoncé en juin un investissement en Espagne qui induirait la création de 1 200 emplois. Il a réalisé au premier trimestre 2012 un bénéfice net en hausse de 81 % sur le premier trimestre 2011, avec un chiffre d'affaires en hausse de 9,3 %. Il escompte dégager un bénéfice net de 900 millions d'euros en 2012.

C'était donc à juste titre que des délégations de travailleurs de Fiat Industrial de France (Camiva), Espagne, République tchèque, Autriche, Allemagne et Pologne s'étaient retrouvées en manifestation à Turin, devant le siège de cette compagnie, le vendredi 7 septembre. Des syndicalistes de la CGT, de la CGIL italienne et d'autres syndicats ont pris la parole, l'un d'eux déclarant : « Il est important qu'à une époque de globalisation il y ait une riposte qui dépasse les frontières nationales. »

Les travailleurs de Fiat Industrial, dont ceux de Camiva, ont toutes les raisons de se mobiliser pour empêcher les licenciements prévus.

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