Le groupe Vitalia possède une cinquantaine de cliniques privées réparties dans tout le pays et emploie 7 200 salariés. C'est le deuxième groupe privé de cliniques en France et il appartient lui-même à une très grande banque (Blackstone) qui a racheté des entreprises sur tous les continents et dans tous les domaines, la santé n'étant qu'un exemple.

Un groupe tel que Vitalia ne peut qu'être préoccupé par le « souci permanent d'offrir des soins de qualité à ses patients », du moins si l'on se fie à la publicité du groupe. Non content de facturer à ses patients -- qui doivent déjà s'acquitter du forfait hospitalier -- des dépassements d'honoraires parfois considérables et un éventuel supplément pour chambre individuelle, le groupe Vitalia a ajouté un « forfait d'assistance aux démarches administratives » d'un montant allant de 9 à 14 euros. Un forfait destiné à améliorer l'accueil des patients, bien évidemment.

Un collectif d'associations de santé (le CISS) a dénoncé à juste titre ce nouveau racket sur les patients et a saisi la caisse d'assurance maladie qui vient de publier un communiqué jugeant cette pratique illégale et a demandé par courrier au groupe Vitalia d'y mettre un terme. Suite à ce rappel, le CISS dit préférer rester vigilant quant au respect de cette injonction, et on le comprend.

Pour Vitalia et ses propriétaires, qui ont aussi investi dans les parcs de loisirs, l'immobilier ou l'hôtellerie, entre autres, la santé des patients n'est vraiment qu'un moyen parmi d'autres, ni plus, ni moins, de faire fructifier leur capital.