Doux - reprise partielle du pôle produits frais : Près de mille travailleurs sur le carreau !12/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2302.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Doux - reprise partielle du pôle produits frais : Près de mille travailleurs sur le carreau !

Lundi 10 septembre, le tribunal de Quimper s'est prononcé sur les offres de reprise partielle du pôle « produits frais » du volailler Doux.

Les sociétés intéressées par cette reprise ne se portaient acquéreuses que pour les sites ou parties de site qui leur semblaient encore profitables. Résultat : selon les premières estimations, sur les 1 700 emplois qui étaient sur la sellette, 972 travailleurs se retrouvent sur le carreau, ce qui a déclenché un mélange de colère et d'amertume chez ceux présents au jugement.

Parmi les repreneurs, outre les sociétés Gion Sanders, Duc, LDC, une filiale de Sofiprotéol, on trouvait aussi... Charles Doux, épaulé par la banque Barclays. Selon les chiffres du groupe Doux, 114 emplois sont supprimés à Blancafort (Cher), 80 à Sérent et Boynes (Loiret) et 272 à Pleucadec (Mayenne), tandis que les sites de Graincourt-lès-Havrincourt (Pas-de-Calais), La Vraix-Croix (Morbihan) et Portet (Vaucluse) sont condamnés.

Les organisations syndicales revendiquaient une reprise globale du pôle et avaient demandé en vain le dessaisissement du tribunal de Quimper, soupçonné de complaisance vis-à-vis de Charles Doux qui, depuis un moment, aspirait à faire le ménage dans ce secteur d'activité.

L'autre moitié des travailleurs de Doux, ceux du pôle « export et produits élaborés », devront encore attendre un jugement qui doit intervenir en novembre prochain pour savoir à quelle sauce ils seront mangés.

Mardi 11 septembre, le président François Hollande visitait le salon de l'élevage qui se tenait à Rennes. Attendu par une trentaine de syndicalistes de Doux mais aussi de PSA, il s'est arrêté pour serrer des mains, dire sa compassion, que c'était dramatique et qu'on pouvait compter sur lui.

Mais les bonnes paroles ne suffisent plus. Il faut des actes, une loi qu'Hollande n'a aucunement l'intention de mettre en oeuvre et pourtant indispensable pour les travailleurs, une loi qui interdirait les licenciements collectifs, préserverait les emplois en partageant le travail entre tous, garantissant ainsi le maintien intégral des salaires. Il faut aller prendre l'argent sur les profits accumulés, comme en l'occurrence ceux de Doux.

Car il n'y a pas de raison que les travailleurs doivent payer pour les manigances financières d'un patron, tandis que celui-ci et ses actionnaires peuvent mettre à l'abri leur fortune personnelle accumulée grâce au travail de générations d'ouvriers.

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