Une journée mondiale le 28 avril : La sécurité au travail, une actualité toujours brûlante20/04/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2229.gif.445x577_q85_box-0%2C10%2C169%2C230_crop_detail.png

Dans les entreprises

Une journée mondiale le 28 avril : La sécurité au travail, une actualité toujours brûlante

Différentes initiatives ont été décidées par les syndicats le 28 avril à l'occasion de la Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail : rassemblements, manifestations, arrêts de travail. Certains mettent en avant les problèmes liés à la pénibilité. Mais quoi qu'il en soit, les problèmes de la dégradation des conditions de travail, l'insécurité, les maladies professionnelles et l'usure prématurée au travail restent des problèmes majeurs, en France et dans le monde.

Depuis 1996 le mouvement syndical mondial a décidé de rendre hommage chaque 28 avril aux victimes des accidents et des maladies du travail. Il est positif d'affirmer ainsi l'unité des travailleurs de tous les pays face à ce problème qui découle d'un même système. Les patrons, les capitalistes mettent partout en jeu la santé et la vie de millions de travailleurs, simplement pour amasser toujours plus de profits. Ce sont 2,2 millions de travailleurs chaque année, plus de 5 000 par jour, qui perdent la vie, victimes d'un accident ou d'une maladie professionnelle.

Même dans un pays développé comme la France les choses empirent d'année en année, car les patrons profitent de la crise pour accroître la pression sur les travailleurs, en économisant toujours plus sur tout ce qui pourrait alléger leur peine.

Les maladies dites musculo-squelettiques, liées à l'accroissement des cadences et à l'absence de matériels pour supprimer la pénibilité, explosent d'année en année. L'âge des victimes de ces accidents, qui sont parfois définitivement invalidants, ne cesse de diminuer. Il n'est pas rare de voir des travailleurs ayant tout juste atteint la trentaine en être victimes. L'appel à la sous-traitance ou à l'intérim fait disparaître le peu de protections existantes ; l'encadrement, avec le chantage au chômage, essaye souvent avec arrogance de faire accepter la dégradation des conditions de travail.

Le résultat est que, en plus des atteintes physiques, bien des travailleurs se plaignent du harcèlement moral, de plus en plus insupportable.

Alors, plus que des mesures spécifiques, il s'agit fondamentalement du rapport de forces entre les travailleurs et leurs exploiteurs, en France comme dans le monde. Et l'amélioration des conditions de travail, la préservation de la santé, de la vie, du respect dû à chacun, ne pourront être imposées que par la résistance collective et les luttes offensives qui pourraient se développer pour mettre en échec les offensives des capitalistes.

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