Mardi 19 avril, vingt-cinq ans après la catastrophe de Tchernobyl, les représentants d'une cinquantaine de pays se sont retrouvés à Kiev. Il s'agissait de se cotiser entre grands de ce monde afin de réunir les fonds nécessaires à la construction d'un deuxième sarcophage pour recouvrir le réacteur éventré par l'explosion. Le premier sarcophage construit après l'explosion s'est depuis fissuré ; il y aurait 100 m² de surface d'interstices...

En tout, sarcophage mais aussi constructions annexes, le coût des travaux s'élèverait à plus d'un milliard et demi d'euros. Il manquerait encore 740 millions d'euros, car la conférence des donateurs ne s'est engagée que pour 550 millions.

Et on apprend que le projet de construction d'un deuxième sarcophage, en raison des risques présentés par le premier, remonte à 1992 (il y a dix-neuf ans !), que le projet « a pris du retard », que les appels d'offres remontent à 2004, que la signature a eu lieu en 2007, quand le consortium Novarka a remporté l'appel d'offres, et que les travaux ont finalement commencé fin 2010. Des années et des années de retard dans la gestion des risques pour des raisons... de gros sous.

Ce Novarka n'est autre qu'un consortium français qui allie Vinci et Bouygues. Fillon était d'ailleurs en vedette le 19 avril à Kiev et, comme toujours, très intéressé à la sécurité... des profits de ces compagnies.