CHI - Clermont-Fitz-James (Oise) : Non aux menaces de démantèlement !20/04/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2229.gif.445x577_q85_box-0%2C10%2C169%2C230_crop_detail.png

Dans les entreprises

CHI - Clermont-Fitz-James (Oise) : Non aux menaces de démantèlement !

Le personnel vient de prendre connaissance des mesures de restrictions massives que recommande de prendre le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales, l'IGAS, pour l'hôpital psychiatrique de Clermont, le Centre hospitalier intercommunal (CHI) : suppressions d'emplois, fermetures de structures internes et externes, fermeture de 350 lits, remise en cause des droits aux congés du personnel et de leurs autres droits, etc.

Tout cela au nom d'un prétendu « retour à l'équilibre », fiction qui n'est qu'une grossière justification d'un projet de démantèlement voulu de longue date.

En réalité, les représentants du gouvernement sur les hôpitaux, l'Agence régionale de santé (ARS) et les services qui en dépendent, réservent à l'hôpital psychiatrique de Clermont- Fitz-James la mise à mal qu'ont déjà connue bien des hôpitaux psychiatriques dans le pays.

L'hôpital psychiatrique, le CHI de Clermont, est sans doute encore le plus grand hôpital psychiatrique du pays, avec quelque 3 000 personnes, médecins et personnels qui y travaillent. Plus de mille patients y sont hospitalisés en permanence, 600 de façon intermittente et dans les structures décentralisées. Et si les autorités gouvernementales, qui veulent supprimer le maximum d'emplois pour faire des économies sur les dépenses de la Sécurité sociale, ont reculé à plusieurs reprises sur ce plan, qui avaient été déjà avancé, c'est uniquement par peur des réactions des travailleurs de cet hôpital, qui a déjà connu des luttes dans le passé.

Ce démantèlement, qui aboutirait à la disparition de 35 à 40 % des possibilités d'accueil de l'hôpital, aurait des conséquences dramatiques. Le nombre de patients ne diminue pas dans cette région ouvrière sinistrée par la crise, bien au contraire. Et ce sont autant les secteurs décentralisés, implantés pour recevoir les malades dans les différentes villes du département, qui seraient détruits que les lits d'hospitalisation complète. Et c'est donc toute la structure de prise en charge de la maladie psychiatrique qui serait en grande partie démolie.

Comme pour tous les hôpitaux, on se sert des tarifications pour décréter que l'hôpital « serait en déficit ». Mais c'est encore plus grotesque pour l'hôpital psychiatrique, où on ne s'est même pas donné la peine de donner une justification à un pseudo-barème, décidé directement par les services du ministère.

Il n'y a aucune raison que le personnel perde ses droits, soit obligé de travailler un mois de plus par an, voie sa rémunération remise en cause, les services démolis et les malades maltraités, pour satisfaire les appétits de ceux qui veulent destiner l'argent des assurés sociaux aux caisses du patronat.

La CGT a appelé le personnel à se mobiliser et à être prêt à réagir. Une réaction énergique, la lutte collective, voilà bien les seuls arguments qui pourraient mettre en échec cette attaque irresponsable.

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