Retraite des Infirmières : Un choix qui n'en est pas un20/04/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2229.gif.445x577_q85_box-0%2C10%2C169%2C230_crop_detail.png

Dans les entreprises

Retraite des Infirmières : Un choix qui n'en est pas un

Le gouvernement avait donné jusqu'au 31mars aux infirmières pour choisir entre deux éventualités. La première était de conserver leur statut actuel (catégorie B) et la possibilité de partir en retraite entre 55 ans, comme actuellement, et 57 ans, quand la réforme des retraites sera complètement entrée en vigueur. L'autre était de passer en catégorie A, et de partir à 60 ans avec, en compensation, la perspective d'augmentations de salaire plus importantes. Quant aux infirmières recrutées à compter du 1er décembre 2010, elles n'auront pas le choix : elles seront automatiquement dans la catégorie A.

Les résultats définitifs ne sont pas encore connus. D'après le journal Les Échos, la moitié des infirmiers auraient opté pour la catégorie A. Selon une enquête réalisée par le Syndicat national des professionnels infirmiers dans plusieurs CHU et centres hospitaliers de la fonction publique hospitalière, une infirmière sur trois seulement aurait choisi la catégorie A, principalement les jeunes diplômées, une sur trois aurait choisi de rester en catégorie B, le dernier tiers restant en catégorie B parce qu'ayant refusé de choisir.

Le gouvernement escomptait qu'au moins les deux tiers des infirmières choisiraient de partir plus tard à la retraite : il serait donc déçu par ces résultats. Ils n'ont pourtant rien d'étonnant, parce que le choix proposé est un piège. Les infirmières, soumises du fait des compressions de personnel à des conditions de travail de plus en plus dures, ont autant besoin - et autant le droit - de travailler moins longtemps que de gagner plus. Et d'ailleurs de gagner plus et même beaucoup plus que ce que le gouvernement leur propose en cas d'abandon de leur droit à la retraite à 55 ans.

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