GPMM (Grand port maritime de Marseille) : Le mouvement continue28/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une-2204.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Le mouvement au jour le jour

GPMM (Grand port maritime de Marseille) : Le mouvement continue

Si les travailleurs de la raffinerie Esso de Fos-sur-Mer ont repris le travail, ceux de Total à La Mède et d'Inéos et Lyondell à Fos continuaient leur grève, mardi 26 octobre au matin. De toute façon les raffineries ne peuvent raffiner que ce qu'elles détiennent en stock, car les ouvriers du GPMM (Grand port maritime de Marseille) qui déchargent les pétroliers poursuivent quant à eux leur grève, commencée il y a un mois.

Les travailleurs du Port ne veulent pas être transférés du GPMM à la filiale Fluxel que le GPMM doit créer, en gardant 60 % des actions tandis que des partenaires privés détiendraient les 40 % restants. Les 220 travailleurs concernés n'ont aucune confiance dans les assurances qui leur sont données quant à leur avenir, au cas où ladite Fluxel aurait des problèmes. En effet il n'est pas improbable que les raffineries ferment et que tous les hydrocarbures raffinés soient importés. D'ores et déjà il a été annoncé la fermeture de la raffinerie Total des Flandres et de celle de Reichstett en Alsace.

Actuellement 87 navires sont bloqués en rade, des cargos, chimiquiers, gaziers, ainsi que 38 pétroliers chargés de brut et 19 de produits raffinés. Cette situation a fait le bonheur de la société chargée d'avitailler les navires en eau, en fioul et autres, et d'assurer le transfert des membres d'équipage qui doivent descendre à terre.

Les dockers et les agents de manutention portuaire ont bloqué lundi 25 octobre pendant plusieurs heures le site des dépôts pétroliers de Fos, comme dans la nuit de mercredi à jeudi de la semaine précédente, avec l'aide de travailleurs d'autres entreprises. Ils veulent obtenir la reconnaissance de la pénibilité de leur travail et partir en retraite cinq ans plus tôt que ce que la loi prévoit.

Comme le dit un docker, parlant des quais : « Ils sont notre histoire. Sur ce sol, on s'use, on se casse et parfois on y perd la vie. À la retraite, on n'en peut plus, il n'est pas rare que ceux qui ont fait ce travail n'aient pas le temps d'en profiter. Alors, vous pensez, travailler jusqu'à 62 ou 67 ans [...] dans un environnement qui comporte des nuisances, où il faut être vigilant et où les horaires ne sont pas ceux de la vie de tous les jours, c'est pas admissible. Là-dessus, nous sommes clairs : c'est non ! Ce report de l'âge de la retraite, c'est un hold-up sur nos vies. »

Sans doute les parlementaires ont-ils un travail moins agressif pour la santé !

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