La Poste - Centre de tri d'Angers : Non à la réorganisation !28/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une-2204.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Dans les entreprises

La Poste - Centre de tri d'Angers : Non à la réorganisation !

À Angers, La Poste cherche à réorganiser le centre de tri (le CTC) en plate-forme industrielle de courrier (en abrégé : PIC). La réorganisation aurait pour conséquence directe de supprimer 25 emplois, en plus des 16 emplois déjà supprimés au CTC depuis janvier, sur un centre qui emploie 250 salariés.

La restructuration remet également en cause les horaires d'une bonne partie d'entre nous, en particulier de ceux qui travaillent en nuit et seraient obligés d'effectuer 44 nuits supplémentaires par an, pour un salaire identique.

Bien sûr, comme dans les autres villes où elle a mis en place des PIC, la direction de La Poste tente de justifier ces nouvelles suppressions d'emplois, d'une part au nom de l'arrivée de nouvelles machines et d'autre part au nom d'une future baisse de trafic du courrier. Aucun de ces deux prétextes n'est acceptable. Si un équipement plus moderne est installé, ça devrait être l'occasion d'améliorer les conditions de travail de tous, pas de contribuer à l'aggravation du chômage. Quant à la baisse du trafic, la direction l'exagère délibérément, quand elle ne la provoque pas.

Face à l'annonce d'une telle dégradation et au refus de la direction de revenir sur les grandes lignes de son projet, une centaine d'entre nous (sur les 150 que compte la production) ont décidé en assemblée générale de répondre positivement à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-SUD à engager une grève illimitée à partir du mercredi 20 octobre.

Ce jour-là, la grève a été suivie par près des trois quarts d'entre nous. L'équipe de jour, moins touchée par les changements d'horaires, était tout de même en grève à 50 %, et l'équipe de nuit à plus de 80 %. Sur le piquet filtrant organisé devant l'entrée du centre de tri, une ambiance chaleureuse s'est vite installée : confection des banderoles, installation d'une tente, barbecue...

Et le jeudi 21 et les jours suivants la grève, toujours suivie à plus de 60 %, a été à chaque fois largement revotée.

Tout en conditionnant la réouverture de discussions avec les syndicats à la levée de notre piquet filtrant, la direction a cru bon de colporter la rumeur que nous « bloquions » le centre. Puis, le vendredi 22, elle a enfin accepté de recevoir une délégation... pour simplement lui répéter qu'il était hors de question pour elle de revenir sur ses plans.

Lundi 25 octobre, nous étions encore plus de 50 % en grève. Nous nous sommes rendus en manifestation du CTC jusqu'au siège de la Direction départementale, avant de voter la reconduction de la grève pour le lendemain.

Il y avait quelques années que le centre de tri n'avait pas connu de mouvement aussi long et déterminé, et la solidarité que nous avons recréée ces jours-ci ne pourra que nous servir à l'avenir.

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