Depuis le 27 septembre 2010, le mouvement parti du service d'oncologie de l'hôpital Tenon contre le manque d'effectifs et la fermeture de lits s'est élargi à tous les services car le problème est le même partout.

L'AP-HP veut transformer ses 37 hôpitaux en douze groupes hospitaliers. Tenon fait partie du regroupement : Rothschild, Trousseau, Saint-Antoine, La Roche-Guyon et Tenon. Il y a à la clé la disparition de 400 lits et la suppression d'une centaine de postes.

Aujourd'hui à Tenon il manque déjà soixante infirmières, soit 10 % de l'effectif infirmier, et aussi des aides-soignants. Alors, ce sont des services de soins sans soignants, la fermeture de lits, le report d'hospitalisations, une prise en charge déplorable des patients, dénoncée par les personnels. Quand le manque est trop criant, la direction concède tout au plus l'embauche de CDD de cinq mois, fait appel à l'intérim ou aux heures supplémentaires.

Depuis quatre semaines, en colère et décidé à ne pas se laisser faire, le personnel est en lutte. Le plus souvent, comme toujours dans les hôpitaux, il est réquisitionné, mais il manifeste et mène des actions en direction des usagers, des médecins de l'hôpital et des collègues de l'hôpital Saint-Antoine, pour les inciter à rejoindre Tenon dans le mouvement.

Pour l'instant la direction propose la titularisation de treize aides-soignants déjà en poste et de quinze autres en CDD de cinq mois. Quant aux infirmières, elle s'engage à en recruter 33 fin décembre à la sortie de l'école, si elles obtiennent le diplôme, mais autant partiront de l'hôpital au cours de l'année. En résumé cela ne fait aucune embauche réelle. Le personnel n'est pas dupe et continue la lutte.