Mercredi 20 octobre, après avoir fait grève contre la réforme des retraites la veille, la très grande majorité des éboueurs de la communauté d'agglomération d'Agen ont décidé de continuer la grève pour exiger la revalorisation de leur régime indemnitaire, l'embauche des travailleurs précaires ainsi qu'une prime d'insalubrité.

Avec la CGT et la CFDT des municipaux, ils dénoncent des salaires stagnant à 1 300 euros avec plus de dix ans d'ancienneté, alors que les tournées s'allongent avec la mise en place de la communauté d'agglomération et que les embauches ne suivent pas.

Devant la surdité de la direction des services, dans la nuit du 22 octobre, 40 tonnes d'ordures ménagères ont été larguées dans les rues de la ville. Ordures qu'au petit matin les autorités municipales ont fait ramasser par des travailleurs en réinsertion sociale, qui pouvaient très difficilement refuser quoi que ce soit. Ensuite, les grévistes ont eu droit au chantage, avec une plainte et la menace d'intervention de la police contre le piquet. Il a fallu attendre le lundi 25 octobre pour que la direction des services municipaux discute enfin des revendications des grévistes et fasse des propositions sur le régime indemnitaire et sur l'embauche des précaires, les travailleurs étant toujours en grève pour avoir des garanties, des engagements écrits et la mise en place d'un calendrier.

Une grève déjà efficace rien que pour cela, puisque cela faisait des mois que les autorités municipales lanternaient les salariés.