La voix du patronat et de ses valets28/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une-2204.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Le mouvement au jour le jour

La voix du patronat et de ses valets

« Terrorisme économique », « la chienlit », pour le président de la CGPME (petites et moyennes entreprises) ; « dysfonctionnements graves », pour le Medef ; « prise d'otage des citoyens », selon Sarkozy, repris par Frédéric Lefebvre, le porte-parole du gouvernement. « Ça commence à coûter cher, c'est une crise dont la France n'a pas les moyens de se payer le luxe », a renchéri le ministre du Budget, François Baroin. « Chaque jour détruit plus de 1 500 emplois », a même précisé Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi.

Inflation de petites phrases assassines, de millions voire de milliards perdus... Les sommes citées par la ministre de l'Économie - « difficiles à chiffrer » selon ses propres termes - et que des économistes de l'OFCE contestent, de même que des statisticiens de l'Insee, semblent importantes. Mais, même si elles sont hautement fantaisistes et très exagérées, que sont-elles, comparées aux 6 milliards d'aide versés aux constructeurs automobiles au début de 2009, aux vingt milliards destinés il y a deux ans à renflouer les banques, sommes énormes trouvées en quelques clics quand les capitalistes font appel à l'aide de l'État ?

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