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Pérou : la marée noire et ses responsables
Samedi 29 février, au Pérou, des manifestants ont dénoncé les responsabilités du groupe pétrolier espagnol Repsol après que 12 000 barils de pétrole ont été déversés au large des côtes.
Le 15 janvier, en effet, une fuite de pétrole s’est produite pendant le déchargement d’un tanker dans la raffinerie de La Pampilla, propriété de Repsol, à 30 km au nord de la capitale, Lima. Une première annonce avait parlé de l’équivalent de 6 000 barils mais c’est le double qui est venu souiller les côtes péruviennes. Selon le gouvernement, 180 hectares de littoral et plus de 700 hectares de zone maritime l’ont été. La nappe de pétrole a été poussée par les courants jusqu’à 140 km au nord de la raffinerie, entraînant la mort de milliers d’oiseaux et de poissons, et le chômage pour des centaines de pêcheurs.
Repsol rejette la responsabilité de l’accident sur la forte houle déclenchée par l’éruption volcanique des îles Tonga et le tsunami qui a frappé le Pacifique. Le groupe pétrolier dénonce aussi les autorités maritimes péruviennes qui, selon lui, n’avaient pas émis d’alerte.
Vendredi 28 janvier, la justice péruvienne n’en a pas moins interdit à quatre responsables de Repsol Pérou, dont son président, de sortir du pays pendant 18 mois, le temps d’enquêter sur les causes de cette marée noire. Ce président sera-t-il condamné pour « pollution de l’environnement aggravée » ? Jusqu’à présent, ce sont toujours les populations qui ont payé les conséquences des marées noires, bien plus que les compagnies qui les ont causées par leur négligence.