Castex à Grenoble : la journée des tuiles02/02/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/02/P5_220129-Castex-Grenoble_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C52%2C800%2C502_crop_detail.jpg

Leur société

Castex à Grenoble : la journée des tuiles

Ministres, préfet, élus obligés de quitter un quartier populaire au pas de charge, en serrant les fesses sous les huées et les sifflets, suivis d’une foule de manifestants, d’habitants, de jeunes, on ne voit pas ça souvent et cela fait plaisir !

Illustration - la journée des tuiles

C’est ce qui s’est passé samedi 29 janvier pour Castex, accompagné de trois ministres, dont Véran, venus faire leur publicité avec le projet de rénovation des cités Villeneuve de Grenoble et d’Échirolles.

La journée avait commencé à 7 h 30 avec un rassemblement à l’appel du DAL (Droit au logement) devant un centre d’hébergement d’urgence pour dénoncer le sort scandaleux réservé aux sans-abri : en effet, depuis quelques semaines, les réfugiés, une quarantaine dans ce centre (mais il y en a d’autres à Grenoble), doivent le quitter pendant la journée. Ils sont, jour après jour, réveillés sans ménagement puis doivent partir dès 8 heures dans le froid, avec leurs enfants, jusqu’au soir à 20 heures où ils peuvent revenir.

Dès 9 heures, Castex a commencé son tour dans les deux quartiers populaires de la Villeneuve d’Échirolles et de Grenoble, où règnent la misère, le chômage, la précarité. À Échirolles, à quelques mètres de ses gesticulations sous l’œil des caméras, il y avait la queue pour l’aide alimentaire.

À Grenoble, un peu plus tard, un comité d’accueil d’une cinquantaine de personnes, à l’initiative du DAL et d’autres associations de sans-papiers et sans logis, l’attendait devant le gymnase qu’il devait inaugurer aux cris de « Réquisition de Matignon, les mal-logés à l’Élysée », « Du fric, du fric, pour les services publics »… Du coup, Castex n’est pas venu, mais il est allé sur le marché au cœur du quartier. Après avoir furtivement serré quelques mains, il a dû s’en esquiver à toute vitesse avec sa cour, sous un déluge de sifflets et de cris hostiles.

Si Castex et sa clique pensaient qu’ils allaient être remerciés pour les miettes que l’État donne à « ses pauvres », c’était complètement raté. Parole de manifestant : « En Dauphiné, on sait recevoir le gratin ! »

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