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- Lutte ouvrière n°2792
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Leur société
Le Pen : aux ordres des patrons
Jeudi 27 janvier, Marine Le Pen est venue s’adresser au cercle patronal appelé Ethic. Ce n’est pas la première fois, elle l’avait déjà fait en 2017, et d’autres candidats s’apprêtent à faire de même.
Le déjeuner-débat se déroule au Cercle de l’Union interalliée, un des hauts lieux de la grande bourgeoisie. Une cinquantaine de patrons y sont venus écouter le programme économique de Le Pen. Elle leur a promis la diminution des impôts de production, la suppression des cotisations foncières des entreprises, ainsi que celle de la contribution sociale de solidarité des sociétés dans certaines zones « de relocalisation ».
Après ces promesses d’argent public, bien dans la continuité des gouvernements précédents, l’assistance a applaudi lorsque la candidate s’est dite opposée à toute hausse du smic. « Je ne veux pas de mesures qui seraient vécues par les entreprises comme une contrainte à laquelle elles ne pourraient faire face. » Face aux patrons, Le Pen montre son vrai visage : elle défend ceux qui imposent la pauvreté aux familles populaires. Pour la châtelaine de Saint-Cloud, il n’y a rien de pire que l’idée de lutte des classes. En « montant les salariés contre les entreprises, […] on mourra », s’est-elle scandalisée devant ce public d’employeurs.
La candidate serait repartie sourire aux lèvres, en glissant à son équipe : « Quand j’arriverai au pouvoir, ils se diront : “Elle est vachement bien cette fille.” » Le grand patronat n’a donc que l’embarras du choix entre des candidats qui lui offrent ses services, de la gauche à l’extrême droite, dont Zemmour et Le Pen.