Médico-social : dans la rue pour les salaires02/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2792.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Médico-social : dans la rue pour les salaires

Une nouvelle journée de mobilisation des salariés du secteur médico-social a eu lieu le 1er février. Ils réclament avant tout de meilleurs salaires.

Ces salariés – agents de soins ou de logistique, éducateurs, administratifs, psychologues, etc. – se sont surnommés les « oubliés du Ségur ». Ils n’ont même pas droit aux 183 euros mensuels octroyés en 2020 pour enrayer les démissions de travailleurs hospitaliers lassés de se dévouer jour et nuit, semaine et week-end, pour des salaires trop modestes. Or, les salariés des foyers pour personnes handicapées ou en grande précarité, du Samu social etc., souffrent des mêmes petits salaires que les hôpitaux et du même sous-effectif rendant les conditions de travail très pénibles. Ils contestent l’injustice qui les écarte de ce coup de pouce. Le 1er février, après ceux du 11 décembre et du 18 janvier, des dizaines de rassemblements, regroupant parfois plusieurs centaines de travailleurs, ont maintenu la pression sur le gouvernement.

C’est à chaque fois à reculons que, depuis un an et demi, le gouvernement a lâché une prime modique par-ci, une indemnité par-là. Il ne l’a fait que sous la pression du mécontentement profond de ces millions de travailleurs dont le métier est de s’occuper des autres. Il ne l’a fait que partiellement, une catégorie d’abord, puis une autre des mois plus tard. Ainsi des salariés faisant le même travail côte à côte sont traités différemment. Pourtant, ce n’est pas au compte-goutte que l’État aide le patronat, surtout le grand. Pour permettre à la bourgeoisie de passer la crise tout en s’enrichissant, le gouvernement lui a versé des dizaines de milliards d’euros et continue de le faire.

Si, aux yeux des gouvernants, rien n’est trop cher pour ces riches parasites, en revanche les structures hospitalières et médico-sociales subissent un sous-financement que paient de plein fouet ces travailleurs de « première ligne », ainsi que les patients dont ils s’occupent. Jusqu’à aujourd’hui, des centaines de milliers de salariés du secteur social, médico-social et médico-éducatif n’ont eu rien d’autre que des bonnes paroles gouvernementales. Leur protestation ne pourra s’arrêter là.

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