Salaires : faire payer le grand capital02/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2792.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Salaires : faire payer le grand capital

Les soutiens du capitalisme objectent à la revendication élémentaire d’une augmentation générale des salaires qu’elle menacerait de faillite les petites et moyennes entreprises. Mais d’une part, nombre de ces PME dégagent tout de même des profits et sont souvent en fait des filiales des grands groupes.

D’autres sont des entreprises sous-traitantes de ces grands groupes qui ont externalisé, à leur plus grand profit, toute une partie de leur activité et imposent leurs tarifs et le volume de leurs commandes. Quand ces sous-traitants font faillite, ce n’est jamais parce que les salaires y sont trop hauts, mais parce qu’ils sont étranglés par le donneur d’ordres. Alors, que les capitalistes se débrouillent, mais les travailleurs, qui créent toutes les richesses de la société et la font tourner, n’ont aucune raison de vivre dans l’angoisse du lendemain.

Les artisans, petits agriculteurs, commerçants, petits restaurateurs ont eux comme clients principaux les milieux populaires. La baisse du pouvoir d’achat de ceux-ci signifie alors celle de leur chiffre d’affaires. La rapacité des banques, aussi féroces à leur encontre que vis-à-vis des travailleurs ou chômeurs à découvert, fait alors le reste.

Ceux-là, qui vivent de leur travail et non de leur capital, doivent se sentir entièrement solidaires des travailleurs salariés et de leurs luttes pour vivre dignement. Les profits record du CAC 40 prouvent que, comme le disent les manifestants, « de l’argent, il y en a, dans les poches du patronat ! »

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