Hausse des prix : imposer l’augmentation générale des salaires !02/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2792.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hausse des prix : imposer l’augmentation générale des salaires !

Loin de ralentir, la hausse des prix s’est encore accélérée en janvier, estimée à 2,9 % sur un an par l’Insee dans son rapport publié mardi 1er février.

Cette inflation concerne en premier lieu les prix de l’énergie qui ont progressé de 19,7 % sur un an, et en particulier les carburants. La hausse atteint 26 % pour le gazole et 21 % pour le sans plomb 95. Outre le gaz, l’électricité vient encore d’augmenter de 4 % le 1er février. Dans les milieux populaires, certains doivent limiter leur chauffage cet hiver, et même se nourrir devient un problème alors que les prix des produits alimentaires partent eux aussi à la hausse : au mois de janvier, les pâtes ont augmenté de 41 %, le sucre et la farine de 6 %, le beurre et les œufs de 5 %.

Cette flambée des prix appauvrit de nombreux travailleurs qui ne savent plus comment finir le mois. Face à cette situation, une hausse générale des salaires et leur indexation sur le coût de la vie sont indispensables. Affichant des profits record – plus de 137 milliards d’euros pour ceux du CAC 40 – les grands groupes capitalistes ont les moyens de payer ! À Safran, Dassault, Michelin, Airbus, et dans de multiples entreprises plus petites, des travailleurs ont débrayé pour exiger des augmentations de salaire. Lors de la journée d’action interprofessionnelle appelée le 27 janvier par plusieurs organisations syndicales, dont la CGT, pour exiger une hausse des salaires et des pensions, plus de 150 000 personnes ont participé à 170 manifestations et rassemblements organisés dans les principales villes du pays. Mais on ne peut s’arrêter là.

Déjà, le 5 octobre, une précédente journée d’action avait réuni des dizaines de milliers de travailleurs dans les rues, sans être suivie d’aucun autre appel. Rien n’a alors été tenté pour s’appuyer sur ces milliers de travailleurs prêts à manifester et à faire grève, pour leur proposer une politique visant à redonner le moral et à entraîner les autres travailleurs. De même, le 27 janvier est suivi d’un grand silence des confédérations syndicales.

Pour arracher au patronat des augmentations de salaire dignes de ce nom, et encore plus pour imposer que les salaires suivent automatiquement la hausse des prix, il faudra une lutte de tous les travailleurs. Préparer un tel mouvement d’ensemble n’est pas dans les préoccupations des appareils syndicaux, exclusivement soucieux d’être reçus par le gouvernement et le patronat, et d’être reconnus comme des interlocuteurs responsables. Mais sans attendre les appels des dirigeants syndicaux, les militants et les travailleurs conscients des intérêts de leur classe doivent dès aujourd’hui préparer, par leurs discussions et leurs interventions quotidiennes auprès de leurs camarades dans les entreprises, la contre-offensive du monde du travail.

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