Matières premières : des bénéfices forts de café02/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2792.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Matières premières : des bénéfices forts de café

Les cours du café ont doublé en un an. Et ce ne sont pas les petits paysans producteurs qui profitent de ces hausses, encore moins les ouvriers agricoles d’Amérique latine ou d’Asie.

À cause de mauvaises conditions météorologiques, la production de café du premier producteur mondial, le Brésil, a nettement diminué. Mais si cette mauvaise récolte a fait monter les prix, il n’y a pas en réalité de pénurie mondiale. La récolte du deuxième pays producteur, le Vietnam, elle, a été au contraire très importante. Ce sont les spéculateurs, en permanence à la recherche de placements pour leurs capitaux, qui ont fait monter les prix.

Les principaux bénéficiaires sont d’abord les multinationales qui contrôlent plus de 80 % du café brut : Nestlé, Mondelez, ­Starbucks, Cargill ou Lavazza. Ces grou­pes, grâce à leur position dominante, peuvent profiter au mieux de la spéculation, voire la manipuler. Et puis, il y a des banques qui sont spécialisées dans la spéculation sur les matières premières. La Banque américaine Goldmann Sachs a annoncé qu’elle avait dégagé plus de 2 milliards de dollars de revenus en spéculant sur les cours des matières premières, comme celui du café.

Sur un marché ­total annuel du café estimé à 250 milliards dollars, seuls 25 milliards vont aux planteurs. Le reste va à ces grandes multinationales, aux banques et autres spéculateurs qu’ils entraînent dans leur sillage. De quoi trouver amer le café du petit déjeuner et surtout son prix.

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